Optimhome publie les résultats de son enquête annuelle sur « l’évolution du comportement des consommateurs dans l’immobilier »

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Pour la 10ème année consécutive, le réseau immobilier Optimhome, en partenariat avec l’IFOP,

publie les résultats de son enquête annuelle sur l’évolution du comportement des Français âgés

de 25 à 65 ans concernant le marché de l’immobilier. Les principaux enseignements :

● Le contexte politique et économique actuel incite à la prudence en matière

d‘investissements immobiliers et les Français, freinés par la problématique du financement,

aspirent un peu moins à devenir propriétaires à court terme. Tandis que les acquéreurs

potentiels souhaitent davantage reporter leurs projets, les futurs vendeurs souhaitent quant

à eux les accélérer.

● Les pratiques en matière de crédits immobiliers évoluent : les acheteurs d’une résidence

principale y ont moins recours et s’endettent davantage à court terme.

● La montée en puissance du télétravail depuis 2020, qui concerne essentiellement les cadres

et les plus jeunes, impacte fortement leurs critères de recherche pour l’acquisition d’une

résidence principale.

● Le diagnostic de performance énergétique (DPE) devient un critère de plus en plus

important pour les futurs acquéreurs d’une résidence principale et la moitié des Français ne

se sent pas suffisamment informée à ce sujet.

ETAT DU MARCHÉ IMMOBILIER EN 2023 : TANDIS QUE LES PRIX DES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES SE

STABILISENT ET QUE LES VOLUMES CHUTENT, LES BUDGETS ALLOUÉS ET LES PRATIQUES EN MATIÈRE DE

CRÉDIT ÉVOLUENT

24% des 25-65 ans déclarent avoir acheté au moins un bien immobilier au cours des 3 dernières

années, un chiffre stable par rapport à la dernière enquête réalisée en mars 2022, et qui s’inscrit

dans la continuité de ce qui avait été observé entre 2019 et 2020. Plus précisément, les 25-34 ans

sont surreprésentés parmi les acheteurs (35%) par rapport aux 35-49 ans (21%) et aux 50-65 ans

(19%).

Parmi ceux ayant acheté une résidence principale, le budget alloué à l’acquisition du bien

augmente significativement cette année : en raison de l’augmentation des prix, la moitié des

acheteurs (50%) y ont en effet consacré un budget supérieur à 200 000€, alors qu’ils étaient 43%

en mars 2022. 80% des personnes ayant acquis une résidence principale ces 3 dernières années

déclarent avoir eu recours à un crédit, contre 84% en mars 2022. Une tendance à la baisse qui

pourrait s’expliquer en partie par le contexte d’inflation observé actuellement, venu durcir les

conditions d’octroi de crédit immobilier depuis 2022, et impactant ainsi considérablement les

capacités d’emprunt des moins favorisés. On observe par exemple que seuls 78% des catégories

populaires ont pu avoir recours au crédit tandis que le taux observé auprès des catégories

supérieures est de 90%.

Un durcissement qui impacte directement les projets d’achats, 6 potentiels futurs acquéreurs sur 10

reconnaissent que le durcissement des conditions d’octroi d’un crédit par les banques, la hausse

des taux d’intérêt pratiquée et l’inflation généralisée sont autant d’éléments susceptibles de les

conduire à reporter leur projet d’achat.

CONTEXTE POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE INCERTAINS : L’INFLATION ET LES MESURES LIÉES AU DPE

INQUIÈTENT

Pour 70% des Français âgés de 25 à 65 ans, le contexte économique et politique actuel n’est pas

favorable à l’achat d’un bien immobilier, 22% estiment même qu’il ne l’est « pas du tout ». Un

sentiment qui pourrait cependant être facilement renversé pour les Français par la baisse

éventuelle des prix de l’immobilier (69% d’entre eux seraient susceptible d’accélérer leur projet

d’achat si les prix baissent).

Alors que depuis le 1er avril 2023, les propriétaires ont l’obligation de faire réaliser un Audit

Énergétique de leurs biens, ce durcissement des règles relatives au diagnostic de performance

énergétique constituerait également un facteur d’accélération du projet d’achat pour 52% des

interrogés ; et seule une minorité (45%) se dirait toutefois prête à accepter de réduire la surface

d’achat envisagée pour un même taux d’endettement afin de concrétiser plus rapidement leur

projet d’achat.

De la même manière, 62% des Français estiment que le contexte économique et politique actuel

n’est pas favorable à la vente d’un bien immobilier. 56% des propriétaires seraient cependant

susceptibles d’accélérer leur projet de vente en raison du durcissement des règles relatives au

diagnostic de performance énergétique – la possibilité de voir leur bien dévaluer les poussant à

vendre plus rapidement. Il en est de même pour 54% en raison du durcissement des conditions

d’octroi d’un crédit par les banques, notamment par crainte de voir les futurs acquéreurs se raréfier

et, pour 53%, du fait de la baisse éventuelle des prix de l’immobilier.

Alors que seulement 26% des Français envisagent d’acheter au moins un bien immobilier au cours

des 24 prochains mois (contre 29% en mars 2022), le contexte d’incertitude économique semble

avoir un impact sur la volonté de devenir propriétaire à court terme pour les Français.

DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE : UNE OPPORTUNITÉ POUR LES JEUNES ACHETEURS

Si la moitié des Français (50%) ne se sent pas suffisamment informée au sujet du DPE, les futurs

acquéreurs et les propriétaires d’un bien le sont majoritairement. Ils entrevoient même des

opportunités à saisir en termes de rénovation ou d’acquisition d’un bien suite à la nouvelle

réglementation active depuis le 1er janvier 2023 interdisant la mise en location d’un bien

immobilier classé G sur le DPE. Ainsi 53% des personnes interrogées prévoyant d’acheter au moins

un bien au cours des 24 prochaines mois se disent prêts à acheter un bien classé F ou G en termes

de performance énergétique, dont 17% « oui, tout à fait », quitte à réaliser des travaux par la suite,

dans le but de réaliser des économies sur l’acquisition du bien.

“Une véritable opportunité pour les jeunes primo-accédants notamment qui voit le prix des

logements classés G réduit, permettant d’alléger la dette, de passer au-dessus donc des 35%

d’endettement tout en étalant les travaux.” commente Olivier Colcombet, Président d’Optimhome.

Que ce soit du côté des acheteurs ayant un projet de rénovation ou ceux ne souhaitant pas rénover,

le DPE est devenu un critère de plus en plus important pour les futurs acquéreurs d’une résidence

principale, qui sont désormais 36% à s’y intéresser, lors d’une consultation d’annonces immobilières

en ligne (+5% par rapport à mars 2022). La hausse des prix de l’énergie en raison du conflit

russo-ukrainien pourrait de surcroît constituer un facteur supplémentaire poussant les futurs

acheteurs à la vigilance vis-à-vis du coût de cette matière et à l’isolation de leur bien pour éviter les

déperditions.